Et puis, il y a G***, « mon coloc et ami hétéro
Et puis, il y a G***, « mon coloc et ami hétéro ».
G***, avec sa belle gueule, ses yeux bleus et son sourire. Sa gentillesse. Son putain de corps si bien dessiné. Son caractère de « petit frère », avec ses doutes, ses angoisses, ses plaintes, bref, sa fragilité, compensée par tout juste ce qu’il faut de bravade virile. On peut avoir envie de le plaindre, de le consoler, de lui dire que non, il n’est pas une merde, et puis être fier de lui quand il remporte un prix au ski. Écouter ses peines de cœur serait tout aussi émouvant – et frustrant – que de savoir qu’il s’éclate avec une fille.
Et merde. Je me suis mis dans un double piège : une relation que j'ai désirée, et dont je ne veux plus vraiment, et un fantasme inaccessible qui se balade en caleçon sous mes yeux. Culpabilité, et gouffre du désir.
Passe pour la culpabilité, qu’elle dorme dans un coin. Quant au gouffre du désir dans lequel je suis tombé, à ma grande surprise, pour avoir préjugé de mes forces, j’ai réussi à le combler un peu. Avec les moyens classiques : en essayant de nourrir une sourde hostilité, l’espace de quelques jours. Un peu de haine, d’Envie, contre ce garçon qui savait skier, était beau et brillant, qui entrerait à l’Inspection des Finances et fonderait une famille avec une jolie femme.
Enfin, tout ça résiste mal à un regard malicieux ou un geste gentil. Grmph.